Voici les principaux points à retenir de la conférence de presse annuelle du ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi :
GAZA
Lors de sa conférence de presse, Wang Yi a qualifié le conflit à Gaza comme « une honte pour l’humanité ». Selon ses mots, « le fait qu’aujourd’hui, au XXIe siècle, cette catastrophe humanitaire ne puisse être arrêtée est une tragédie humaine, plus encore, c’est une honte pour la civilisation », a-t-il affirmé. Il a poursuivi en martelant que « aucune raison ne peut justifier ce conflit » et a appelé la communauté internationale à « agir en toute urgence, en faisant d’un cessez-le-feu immédiat une priorité absolue. »
La Chine appelle régulièrement à un cessez-le-feu à Gaza depuis l’entrée en guerre d’Israël en octobre contre le groupe terroriste du Hamas dans ce territoire, à la suite des attentats du 7 octobre, qui ont provoqué la mort de 1.160 personnes, essentiellement des civils.
Par ailleurs, le ministre chinois des Affaires étrangères s’est dit favorable à une « pleine » adhésion d’un Etat palestinien aux Nations unies.
La Chine entretient de bonnes relations avec Israël. Mais elle soutient depuis plusieurs décennies la cause palestinienne et milite traditionnellement pour une solution à deux Etats.
Pékin affirme régulièrement vouloir apporter sa contribution au processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.
TAÏWAN
Les déclarations de Wang Yi étaient particulièrement sentencielles concernant Taïwan : « Quiconque sur l’île de Taïwan tente d’obtenir l’indépendance de Taïwan sera inévitablement liquidé par l’histoire » a-t-il affirmé sans détours, en rappelant que l’île « ne sera jamais autorisée à se séparer de la mère patrie. »
GUERRE EN UKRAINE
Wang Yi a ensuite mentionné la guerre en Ukraine, en dénonçant le comportement des Etats-Unis et en louant le partenariat entre Pékin et Moscou : « La Chine et la Russie ont créé un nouveau modèle pour les relations entre grandes puissances, qui diffère complètement de l’ancienne époque de la Guerre froide”, a indiqué Wang Yi.
“Sur la base du non-alignement, de la non-confrontation et du non-ciblage de pays tiers, nous poursuivrons sur la voie d’une amitié de bon voisinage permanente et d’un approfondissement de notre coopération stratégique globale” avec Moscou, a-t-il souligné.
L’UNION EUROPEENNE
Wang Li a souhaité répondre aux accusations de plusieurs Etat-membres de l’UE, particulièrement critiques à l’égard de la Chine ces derniers mois. Le ministre a souhaité se montrer rassurant, affirmant qu’il « n’existe pas de conflit d’intérêt fondamental entre la Chine et l’Europe ». D’après lui, « les intérêts communs des deux parties l’emportent de loin sur leurs différences ».
L’affaire fait déjà parler depuis quelques jours, alors que la chaîne Russia Today (RT) a révélé que les services de renseignement russes sont parvenus à hacker une conversation téléphonique entre un général allemand à Singapour et des collègues. Le contenu audio de la conversation a été diffusé sur les réseaux sociaux par la chaîne.
Selon le magazine allemand Der Spiegel, les généraux auraient en fait utilisé non pas une ligne interne à l’armée pour leur visioconférence, mais la plateforme WebEx.
La présidente de RT, Margarita Simonyan, a prétendu que la discussion entre les généraux révélait que les Allemands projeter d’opérer des tirs de missile sur les troupes russes en Ukraine. En réalité, ils parlaient de la livraison de missiles allemands Taurus aux Ukrainiens et de leurs effets sur le camp adverse.
Le chancelier allemand, Olaf Sholz a considéré l’affaire comme “particulièrement sérieuse” et a annoncé “qu’elle faisait désormais l’objet d’une investigation très minutieuse, intense et rapide.”
Le gouvernement russe a profité de cette annonce pour attaquer directement les Allemands. Dimitri Medvedev, le chef du Conseil de sécurité russe a déclaré sur le réseau social Telegram que “nos rivaux de toujours – les Allemands – s’étaient de nouveau convertis en ennemis jurés – de la Russie. Regardez avec quelle précision [les Allemands] discutent du bombardement de notre territoire avec des missiles à longue portée, choisissent des cibles et la manière d’infliger le maximum de dégâts à notre mère patrie et à notre peuple” a-t-il affirmé.
Alors que les résultats tant promis du Brexit se font encore attendre, le gouvernement britannique tente tant bien que mal de signer des accords de libre-échange avec ses partenaires internationaux. Mais ce n’est pas une mince affaire.
“Nous allons faire grandir l’économie” (“we will grow the economy”) a promis Rishi Sunak à son arrivée au poste de Premier ministre en octobre 2022. Quels sont donc les résultats un an et demi plus tard ? Eh bien, l’inflation est passée de 11% en 2023 à 4% au second trimestre de cette année, ce qui représente un progrès non-négligeable pour le Premier ministre Rishi Sunak et son chancelier Jeremy Hunt.
Le plein emploi est par ailleurs toujours assuré, contrairement à bien d’autres pays européens, à commencer par la France.
En revanche, les traités de libre-échange, en négociation ou en renégociation depuis 2020, prennent plus de temps à aboutir, sans grande surprise à vrai dire.
En Inde, Modi joue la montre
Un des grands espoirs de traité de libre-échange, c’est celui avec l’Inde. Un traité signé avec cette puissance économique de 1,4 milliards d’habitants permettrait sans aucun doute d’accroître de manière non-négligeable les échanges économiques entre les deux pays.
Mais Narendra Modi pose des conditions difficiles à accepter pour les Tories. Il s’agit en particulier l’augmentation du nombre de visas pour les travailleurs indiens et une meilleure protection sociale. Le problème est que les conservateurs souhaitent à tout prix faire baisser les chiffres de l’immigration légale, qui a atteint le chiffre de 672 000 personnes en juin 2023 et certainement plus d’un million en décembre 2023 – il s’agit d’une projection, les chiffres officiels ne sont pas encore publiés par le Home Office.
Le gouvernement britannique, qui vient d’envoyer une équipe de hauts-fonctionnaires pour négocier une nouvelle fois l’accord de libre-échange avec les Indiens, soupçonne Narendra Modi de jouer la montre. En se montrant inflexible sur la question migratoire, il fait ralentir les négociations et ainsi, met davantage de pression sur Rishi Sunak, à l’approche des élections législatives de Grande-Bretagne, qui pourraient intervenir ou en mai, ou à l’automne.
Par ailleurs, les élections indiennes doivent se tenir d’ici les mois d’avril et de mai. Dès que la campagne officielle sera lancée en Inde, les négociations pour le contrat de libre-échange devront s’interrompre et seront repoussées à l’été.
Narendra Modi espère aussi que si le Labour remporte les prochaines législatives de cette année, il puisse plus facilement imposer ses conditions sur l’immigration à la Grande-Bretagne.
Quatre espoirs de traités pour 2024
Quatre traités de libre-échange sont en négociation à l’heure actuelle, selon le gouvernement britannique, avec la Corée du Sud, la Suisse, Israël et la Conseil de coopération du Golfe (CCG).
La secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Kemi Badenoch, a d’ores et déjà confirmé qu’elle était plus optimiste pour la signature d’un accord avec le CCG qu’avec l’Inde d’ici les prochains mois.
La semaine dernière, la ministre a d’ailleurs reçu les ministres au commerce extérieur des six pays de la CCG : le Bahreïn, le Koweit, Oman, le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis (EAU).
À l’occasion du Kashmir Solidarity Day, une réunion publique s’est tenue à l’ambassade du Pakistan à Paris dimanche soir, où l’ambassadeur et les représentants de la communauté pakistanaise ont dénoncé la suppression de l’autonomie du Cachemire par l’Inde.
Un vent d’inquiétude et de colère soufflait chez les représentants de la communauté pakistanaise dimanche soir, à la veille du Cachemire Solidarity Day, quatre ans après l’abrogation de l’article 370 de la constitution indienne par le parlement indien, le 6 août 2019.
L’article 370, qui garantissait l’autonomie du Jammu-et-Cachemire, avait permis d’apaiser un peu les tensions entre le Pakistan et l’Inde jusqu’à maintenant. Mais la décision unilatérale de l’Inde en 2019, approuvé par la Cour suprême indienne le 23 décembre 2023, risque de raviver les tensions entre les deux puissances régionales.
En 1990, le Pakistan a instauré le Kashmir Solidarity Day, le 5 févier, à l’occasion duquel ils se mobilisent pour l’auto-détermination du Jammu-et-Cachemire.
L’éternelle dispute
Le Jammu-et-Cachemire, peuplé de 15,6 millions d’habitants et majoritairement musulman (68%), est divisé en deux territoires ethniquement distincts. La vallée et du Cachemire est aujourd’hui musulmane à plus de 95%, tandis que le Jammu comprend 66% d’hindous, des musulmans et des bouddhistes. Ce territoire est incorporé dans l’Inde depuis la fin de la guerre du Cachemire de 1947, tandis que la région du Gilgit-et-Baltistan, au nord, est toujours administrée par le Pakistan. Le Cachemire est donc lui-même partitionné.
Disputé par les deux pays depuis leur prise d’indépendance de l’Empire britannique en 1947, la question de l’administration de la région Cachemire a fait l’objet de deux conflits armés très violents en 1947 et 1999.
« Le droit à l’autodétermination »
La revendication majeure du gouvernement pakistanais est de permettre aux habitants du Jammu-et-Cachemire d’être les maîtres de leur propre destin, via un référendum d’autodétermination recommandé par les Nations unies en 1947. Dans son discours de conclusion du séminaire, l’ambassadeur du Pakistan à Paris, Asim Iftikhar Ahmad a insisté sur ce point : « Nous demeurons fermes dans notre objectif de parvenir à une solution pacifique. Il est crucial que nous obtenions la paix et la stabilité dans notre région » a-t-il débuté. Pour cela, une seule solution est envisageable, « le droit à l’autodétermination du peuple du Cachemire », c’est-à-dire que les habitants puissent décider unilatéralement s’ils souhaitent ou non devenir indiens ou pakistanais. L’on referait le système de la partition de 1947, en plein 21e siècle !
Depuis l’instauration par le gouvernement fédéral d’une administration directe sur le Jammu-et-Cachemire, les Pakistanais dénoncent encore davantage de violations des droits de l’homme, en particulier l’emprisonnement des hommes politiques, la suppression des droits à la liberté de la presse et à la liberté d’expression. Toutefois, la Cour suprême a recommandé dans son arrêt que des élections puissent se tenir d’ici septembre 2024, ce dont on peut douter.
Les comparaisons avec la persécution des habitants des Palestiniens furent nombreuses durant les interventions. Tout comme à Gaza et en Cisjordanie, les populations musulmanes du Cachemire sont persécutées par un État voisin hostile et plus puissant : l’Inde en l’occurrence, qui viole unilatéralement les conventions internationales et les résolutions de l’ONU, en toute impunité, selon cette thèse.
Faire respecter le droit international
L’autre revendication majeure du Pakistan est de faire en sorte que l’Inde respecte les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU. « Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sont claires depuis le départ : permettre l’auto-détermination des habitants du Cachemire. D’ailleurs, c’est l’Inde elle-même qui a porté cette question auprès de Conseil de Sécurité de l’ONU en 1947 a regretté l’ambassadeur du Pakistan. Aussi bien l’Inde que le Pakistan se sont ensuite engagés à mettre en œuvre ces résolutions. Mais les Indiens sont revenus sur leurs promesses : c’est là qu’est le cœur du problème ! »
Asim Iftikhar Ahmad a tout de même conclu sur une note positive, en soulignant que le Pakistan est « du bon côté de l’histoire, celui du droit international et que les principes ne changeront pas, bien qu’ils soient violés par l’une des parties. »
Désormais, tout l’enjeu est de savoir si l’Inde accordera ou non le droit aux habitants du Jammu-et-Cachemire de tenir des élections libres en septembre, comme exigé par la Cour suprême dans son arrêt du 23 décembre.
L’ambassadeur du Pakistan a également adressé un courrier aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale français à ce sujet.
La Grande-Bretagne est secouée par un nouveau scandale visant le Post Office, qui a causé la condamnation de centaines de directeurs de bureaux de poste entre 1999 et 2015. Retour sur une affaire qui a provoqué une onde de choc dans la société britannique.
Un scandale judiciaire sans précédent dans l’histoire judiciaire britannique a éclaté en Grande-Bretagne au début du mois, après la sortie de la mini-série Mr Bates vs Post Office, produite par la chaîne ITV.
Pendant seize ans, de 1999 à 2015, 700 employés de poste ont été poursuivis par leur hiérarchie pour avoir causé des pertes financières considérables à l’entreprise. Les sommes réclamées s’élevaient parfois à plusieurs centaines de milliers de livres.
Mais ces pertes apparentes étaient liées au dysfonctionnement du logiciel informatique du Post Office, Horizon, implémenté par l’entreprise japonaise Fujitsu en 1998 et qui affichait par erreur des pertes dans des dizaines d’agences postales du Royaume-Uni.
Un feuilleton indéfini
La mini-série « Mr Bates vs Post Office », diffusée par la chaîne britannique iTV entre le 1er et le 4 janvier, raconte l’histoire d’un ancien directeur d’agence postale, Alan Bates, le premier employé à avoir été licencié en 2003, pour avoir refusé de rembourser les pertes de sa branche postale du nord du Pays-de-Galles.
À sa suite, plusieurs centaines de chefs d’agences sont visés par les mêmes accusations, malgré leur insistance sur les dysfonctionnements graves du logiciel Horizon. Plusieurs sont licenciés, d’autres sont ruinés par leur procès et d’autres enfin se suicident pour éviter de rembourser. C’est le cas de Fiona McGowan, 47 ans, décédée d’une overdose en 2009, après avoir été condamnée à payer 34 900 euros au Post Office. En 2010, Seema Misra, enceinte, est condamnée à 15 mois de prison pour avoir prétendument fait perdre plus de 86 000 euros à l’entreprise.
Mais en 2015, après que le Post Office ait annoncé l’arrêt de ses poursuites contre ses employés, des procès en appel sont entrepris. En parallèle, une enquête indépendante est initiée par le cabinet d’expertise comptable Second Sight. Les employés du Post Office sont successivement innocentés. La même année, Mr Bates et 550 employés du Post Office obtiennent gain de cause à la High Court, qui pointe du doigt « l’obstination institutionnelle ou le refus de considérer » que le logiciel Horizon était défectueux.
Le feuilleton se poursuit en 2021, avec l’acquittement, en appel, de 39 anciens chefs d’agence. Une enquête publique est alors ouverte.
La série d’iTV, visionnée plus de 9,2 millions de fois, a permis de faire connaître le scandale au grand public et a initié la reprise de l’enquête publique dès la semaine dernière.
La responsabilité des gouvernements mise en cause
Selon documents communiqués au Cabinet Office par les enquêteurs, les problèmes du logiciel Horizon étaient connus dès 1999, avant-même sa mise en place au Post Office. Averti, le Premier ministre de l’époque, Tony Blair, élu en 1997, a refusé de rompre le contrat avec Fujitsu, sur les conseils de son ambassadeur au Japon, Sir David Wright, pour éviter de dégrader les rapports de la Grande-Bretagne avec le Japon.
Cette information fut aussi confirmée par l’ancien conseiller de Tony Blair, Sir Geoff Mulgan, qui avait pourtant averti ce dernier que poursuivre avec l’implémentation du logiciel serait « insatisfaisant » et laisserait au gouvernement un logiciel « très cher, peu flexible, inapproprié et peu fiable. » Tony Blair a finalement autorisé la mise en place du logiciel, après avoir été assuré par son secrétaire en chef des Finances, Stephen Byers, que le système avait « été rigoureusement examiné par des experts indépendants », qui l’ont déclaré « viable, robuste et conçu pour s’adapter aux futurs développements technologiques. »
Pour l’instant, Tony Blair n’a pas réagi à ces révélations. Son successeur, le Secrétaire aux Affaires étrangères, Lord David Cameron, a préféré attendre « les conclusions de l’enquête publique » pour s’exprimer sur le sujet.
Paula Vennells : une ancienne directrice sous le feu des critiques
Le scandale vise directement l’ancienne présidente du Post Office, Paula Vennells, en poste de 2012 à 2019. Sous la pression d’une pétition ayant réunie plus d’un million de signataires, elle a rendu sa décoration de Commandant de l’Empire britannique (CBE), mardi dernier. Celle qu’Élisabeth II lui avait remise au moment de quitter ses fonctions en 2019.
Dans une déclaration publiée mardi, Paula Vennells s’est dite « particulièrement désolée des dégâts causés aux directeurs d’agence et à leurs familles, dont les vies furent déchirées par des fausses accusations et des procès, à cause du logiciel Horizon. » Elle a aussi annoncé qu’elle témoignerait auprès de l’enquête publique dans les prochains mois.
Mais Paula Vennells n’est pas la seule visée dans cette affaire. L’ancien sous-secrétaire d’État aux Affaires postales entre 2010 et 2012, Ed Davey, membre des Libéraux Démocrates, est lui-aussi visé.
Une ancienne directrice d’agence, Yvonne Tracey, 68 ans, a d’ailleurs l’intention de se présenter contre Ed Davey dans sa circonscription de Kingston et Surbiton, au sud-est de Londres, aux prochaines législatives, qui se tiendront probablement à l’automne 2024.
Un gouvernement déterminé à agir
La réaction du gouvernement britannique ne s’est pas faite attendre non-plus. Le Premier ministre Rishi Sunak a promis une loi pour éviter que des cas similaires ne se reproduisent dans l’avenir.
Par ailleurs, il a annoncé que les dommages et intérêts versés par le contribuable britannique aux victimes s’élèveront à 700 000 euros minimum et des négociations seront possibles pour ceux qui souhaitent réclamer davantage. Alan Bates, le héro de la série Mr Bates vs Post Office a annoncé jeudi matin qu’il refuserait l’indemnité proposée par le gouvernement, parce qu’elle ne représenterait qu’un sixième de ce qu’il avait demandé – la somme précise n’est pas connue.
Le gouvernement pourrait aussi exiger une participation de Fujitsu au paiement des indemnités.
Certains députés conservateurs ont déjà réclamé que le gouvernement britannique mette fin à ses contrats avec Fujitsu.
Plusieurs ministères britanniques ont encore recours aux services de l’entreprise de tech japonaise, dont le ministère de la Défense et le ministère de l’Intérieur.