Le Peace for Prosperity Workshop (https://www.whitehouse.gov/peacetoprosperity/overview/) : un exercice de FLOU TOTAL numérique. Il n’y a aucun site Web de la conférence à Manama! Ni de compte Facebook. Jared Kushner, le conseiller senior de la Maison Blanche, ne tweete pas. Donc aucune trace officielle de cet évènement. Les articles de presse pourront toujours être reniés par les participants. En temps normal, toutes les conférences, tous les sommets, et même les colloques, ont une trace numérique qui leur est propre.
C’est sans doute tout aussi bien ainsi: le sommet a accouché d’une souris. En plus de véhiculer quelques idées douteuses. Par exemple: il propose un paquet de 50 mds $ sur plusieurs années pour la RÉGION: Liban, Jordanie, Palestine, Égypte. Il y aura 28 mds $ pour la Palestine.
Mais il y a un an, la Maison Blanche coupait toute aide publique à l’Autorité palestinienne, soit plus de 200 M$ / an, en 2018. Et maintenant Jared Kushner propose des fonds impressionnants — mais strictement financés par le secteur privé! Les opportunités, bien sûr, vont attirer le secteur privé.
Côté politique palestinien, l’on se demande: comment faire venir de l’investissement étranger sans clarté juridique? Les Britanniques ont perdu des investissements à cause du Brexit rampant, alors l’on peut aisément imaginer la situation pour les Palestiniens sans même un accord avec l’État d’Israël.
Le conseiller Kushner aura oscillé entre l’immaturité diplomatique, et la pure fantaisie. Il y a un Plan POLITIQUE, qui sera dévoilé ultérieurement, c’est-à-dire après les élections israéliennes générales de septembre. Sans consulter les Palestiniens, l’on se demande ce que réserve ce volet-là du plan: amateurisme, révolution? Les rumeurs avancent le fait que Donald Trump rendrait Jerusalem Est à l’Autorité palestinienne, mais alors ces rumeurs sont si hors normes que l’on hésite à y croire. Rien, au final, n’est réellement sérieux dans ce dossier, à part la suppression de l’aide pubique américaine aux Palestiniens.