Macron au Congo: un peu de linge sale lavé en public, avec le sourire

Lors de la conférence de presse bilatérale, à Kinshasa, des présidents Emmanuel Macron et Felix Tshisekedi, des phrases inhabituellement directes ont été dites:
      F. Tshisekedi a demandé moins de condescendance de la part des dirigeants français, et a rappelé que Jean-Yves Le Drian en avait fait preuve. Toujours la critique envers le processus électoral en République démocratique du Congo, et jamais un mot sur l’ignoble agression rwandaise. E. Macron a répondu que la presse française ne peut être blâmée, puis F. Tshisekedi s’est plaint de l’expression “compromis [électoral] à l’africaine”… Les deux hommes se sont mis d’accord que la condescendance dans  la formule venait  de J-Y Le Drian, FT disant que c’était condescendant, EM disant que non, et les deux de conclure qu’ils s’en étaient expliqués avec JYLD à une conférence à Nairobi… En clair, un peu de lavage de linge sale en public, mais dans la bonne humeur! Le public congolais a vociféré joyeusement, soutenant son président.
Emmanuel Macron fait une chose rare, lors de son déplacement en République démocratique du Congo: il ne répond pas à la question posée par la presse française sur la politique intérieure française, concernant l’opposition au prolongement de l’âge de la retraite.
      “Je ne vais répondre d’ici, compte tenu des choses graves qui sont en train de se dérouler ici”. Il s’agit là d’une référence à la guerre civile dans la province du Kivu, sur une zone qui recouvre la moitié de la superficie de la France, et qui a emporter des millions de vies par famine, déplacements forcés, massacres, enrôlements forcés d’enfants soldats.
      En ce qui concerne les dossiers congolais, le président Félix Tshikesedi plante le décor: la forêt tropicale du bassin du Congo, “premier poumon du monde”; la Françafrique n’existait plus, et la France devait entrer dans la compétition économique en R.D. Congo; il n’y a pas beaucoup de firmes françaises en RDC ni en Afrique, et ce serait bien qu’il y ait davantage.
      E. Macron, au sujet de la guerre civile au Kivu:  “face aux guerres qui ont fait autant de morts que la Première Guerre Mondiale en Europe…” Le président parle-t-il de la colonisation belge, si meurtrière dans ces premières décennies, ou de la guerre civile actuelle?
      Pont aérien humanitaire pour Goma (province du Kivu) , 34 M€ débloqués, à ajouter aux 50M€ de l’UE. Il y a maintenant un plan de paix, sous parrainage du président de l’ANGOLA, João Lourenço, pour faire cesser la violence du M23.
      Macron doit faire face à l’inimitié entre gvts Rwanda et RDC. S.E. Tshisekedi parle de prédation du Rwanda depuis 20 ans.
Au sujet du rôle de la France dans le passé colonial et post-colonial: “Je ne suis pas pour prendre tous les fardeaux, et je prends les miens, et c’est déjà bien.”
      E. Macron dit: “Il faudrait qu’il y ait la RDC comme un Nigeria francophone…. Quand François Mitterrand est venu à Kinshasa en 1984, votre population était la moitié de la française”.
      Au final, la Françafrique n’est pas vraiment le sujet brûlant en RDC, mais plutôt le tropisme UKRAINE des Européens, où le nombre des morts a franchi les 100 000, alors qu’en RDC il s’agit de 10 millions personnes.
      Enfin, un bon mot du président français au sujet de son homologue Denis Sassou Nguesso de République du Congo: “Je ne suis pas allé à Brazzaville pour servir la soupe”.

Ces élus ukrainiens devenus des Russes de Poutine

Lors du discours de Vladimir Poutine à la Douma, l’aura remarqué dans l’assistance deux Ukrainiens connus: Volodymyr Saldo



et Evgeny Balistsky.



Ancien maire de Kherson sous le régime ukrainien pré-annexion, Saldo a toujours été pro-russe, c’est-à-dire  favorable à la proximité étroite Ukraine – Russie, il a rallié Poutine lors de l’invasion et a été installé en gouverneur de la nouvelle région russe de Kherson. Puis le 9 novembre, Kherson est entièrement abandonné par les forces russes, et les forces ukrainiennes se réinstallent dans la ville avec peu de combats. Saldo perd son principal port d’attache. Aujourd’hui il est une icône sans pouvoir de la légitimité  fictive de l’incorporation dans la Fédération de Russie des régions de Zaporijia, Kherson (la ville et le  vaste territoire au sud du fleuve Dniepr), Donetsk et Lougansk. 

Evgueny Balitsky, politicien

pro-russe un peu moins accompli que Saldo, gouverneur pour la région russe annexée de Zaporijia, était également visible lors du discours. 

Rappelons que dans le cas des 2 nouvelles conquêtes du Kremlin en 2022, les régions (“Oblast” dans le langage russe ET ukrainien) Kherson et Zaporijia, les deux métropoles sont sous contrôle du gouvernement central ukrainien. Concernant la ville de Zaporijia, elle n’est même  jamais tombée aux mains de l’armée russe, et son gouverneur régional est bien insignifiant que Saldo.

La Moldavie menace la Russie? Pour Lavrov, c’est possible

Serguéï Lavrov estime que les Occidentaux préparent la Moldavie à un rôle d’ennemi de la Russie. “Ils ont installé — par des méthodes ni libres ni démoc. — une présidente pro-Otan, qui a la nationalité roumaine et est disposée à agir sans frein.

“I will not go into detail, but it (Moldova) is one of the countries that the West wants to be yet another “anti-Russia.” Pour rappel: la Moldavie N’A PAS D’ARMÉE, ni alliée. La psdte Maia Sandu, comme des millions de Moldaves, à le droit à la nationalité roumaine.

Enfin, le pays est ceinturé par la Transnistrie, étrange État corridor, fidèle à la Fédération de Russie, base d’une force de soldats russes à peine maquillés en forces armées transnistriennes, et qui pourrait déferler sur Chisinau en quelques heures. Qui menace qui?



Conclusion médiocre aux paroles révisionnistes de Serguéï Lavrov sur “Hitler avait du sang juif”


https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-et-tu-lavrov-the-bountiful-conspiracies-about-hitler-s-jewish-blood-1.10775163

Suite au post Harold Tribune du 2 mai 2022:Les excuses sont enfin venues, mais étaient-elles sincères ? On est obligé d’en douter.  

Le gouvernement israélien a dit, dans un communiqué, que le PM Naftali Bennett et le président Vladimir Poutine ont parlé au téléphone jeudi 5 mai, et que Bennett a accepté les excuses de Poutine au sujet des déclarations du MAÉ russe,

Serguéï Lavrov. Rappelons que Lavrov avait dit le 1er mai, à une chaine de télévisions italienne, qu’Hitler avait probablement des origines juives, et que par conséquent le président ukrainien Zelensky, lui-même juif, était tout naturellement sous l’emprise de nazis ukrainiens, et que c’était « tristement fréquent ».  

 Cependant, côté gouvernment russe, on n’évoque nullement des excuses dans le « read-out » (compte-rendu) de cet échange téléphonique, mais seulement une conversation entre les deux dirigeants au sujet du souvenir des horreurs commises par l’Allemagne nazie. C’est comme si la conversation n’avait d’autre raison d’être que l’approche du Jour de la Victoire en Russie, le 9 mai ! Le gouvernement israélien n’a même pas exigé un communiqué commun, ou du moins une allusion aux paroles de Lavrov de la part du Kremlin. 

De son côté, Lavrov a repris ses réflexions, et a aggravé son cas en disant qu’il ne voyait pas ce qu’il avait dit d’étrange. En définitive, le régime de Poutine s’intéresse peu à l’histoire comme sujet d’études sérieuses. Certes, il y a quelques Juifs qui ont aidé les Nazis, le plus souvent pour sauver leur propres vies. Le cas des Kapos, ces gardes juifs des camps d’extermination et de travaux forcés mortifères, est célèbre : prisonniers eux aussi, ils se sont portés volontaires afin de grapiller une alimentation meilleure, et leur sort final était l’extermination, ce qu’ils n’ignoraient pas. Bref, Lavrov est un piètre historien, et comme le reste du gouvernement russe, semble croire sa propre propagande.    

En plus de mon dernier post, lire Haaretz, pour une genèse de cet étrange falsification. #HT

https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-et-tu-lavrov-the-bountiful-conspiracies-about-hitler-s-jewish-blood-1.10775163

La modeste sympathie russo-israélienne torpillée par le Ministre russe lui-même

Sergueï Lavrov, 🇷🇺 Ministre des Affaires Étrangères russe, vient de plonger dans le scandale. Le président Zelensky est un nazi, et d’ailleurs Hitler avait du sang juif lui aussi, dit-il à une télé italienne.


L’absurdité offensante de ses déclarations anéantissent le peu de crédibilité qui lui restait en Occident. Où ira maintenant la cordiale relation israélo-russe? Une question de logique: que peut bien savoir le Ministre russe sur cette question. Les études historiques se sont succédées, sans pouvoir jamais établir la véracité de la judéité de sang attribuable au Führer. Jamais une piste sérieuse et étayée n’a été étayée. Un bon résumé dans “Les mythes de Seconde Guerre Mondiale”, sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka (éditions Perrin), y consacre un chapitre figurant les principales sources, et Brendan Simms “The Word Was Not Big Enough” for Hitler, Allan Lane publishers, y présente une étude parallèle menant au même résultat: hautement improbable sinon insensé.

En Israël le choc de cette remarque commence seulement à se faire sentir, l’ambassadeur de Russie en Israël a été convoqué. Les relations russo-israéliennes en prennent un coup.

L’OTAN reste défensive au-delà du raisonnable

L’on dira un jour que la guerre russo-ukrainienne a pris l’OTAN de court. Structurée comme une organisation militaire défensive, assise sur une coopération intergouvernementale entre parlementaires et dirigeants politiques, elle n’était pas prête à un affrontement frontal avec les Forces Armées Russes. L’OTAN donne l’impression de n’être utilisable que dans le cas d’une confrontation massive entre la Fédération de Russie et ses alliés. Un exercice de très grande ampleur a lieu dans la Mer Arctique, appelé « Cold Response », au large de la Norvège.

  • Lisons la description officielle : en français:

Prévu de longue date, cet exercice de défense illustre la capacité de l’OTAN à répondre de manière décisive à toute menace, d’où qu’elle vienne. Il fait intervenir quelque 30 000 soldats de 27 pays, dont la Finlande et la Suède, proches partenaires de l’Alliance, de même qu’environ 220 aéronefs et plus de 50 navires.

  •  WHO: Around 30,000 troops from over 25 countries from Europe and North America
  • WHAT: Training together in cold weather exercises – on land, in the air and at sea
  • WHERE: NATO Ally Norway and surrounding seas
  • WHEN: March-April 2022
  • WHY: Helping Allies and partners practise working together so that they are prepared for any situation

Cold Response 2022 is a long-planned and regular exercise, which Norway hosts biannually. This year’s exercise was announced over eight months ago. It is not linked to Russia’s unprovoked and unjustified invasion of Ukraine, which NATO is responding to with preventive, proportionate and non-escalatory measures.

https://www.nato.int/cps/en/natohq/news_192351.htm

Cocasse passage ci-dessus: Cet exercice n’est pas lié à l’invasion injustifiée et non-provoquée de l’Ukraine par la Russie, l’OTAN y réagit avec des mesures préventives, proportionnées et non-escaladantes.

Décidément, l’approche défensive, qui est la même chose que l’évitement d’une escalade, est tenace.

Il faudra repenser cette doctrine, si l’OTAN veut continuer d’exister et de rassurer. L’ex commandant suprême de l’OTAN, le général Wesley Clark, qui dit sur CNN : l’OTAN laisse Poutine définir les seuils de l’escalade, c’est très néfaste.

Ukraine: le scénario kremlinien de l’agression menée le gouvernement de Kiev pour s’accaparer le Donbas séparatiste

C’est ainsi qu’une nouvelle grande guerre pourrait commencer par une vieille petite guerre. Le Donbas, ou plus exactement la moitié de deux oblast de la République d’Ukraine: celle de Lugansk, et celle de Donetsk. J’utilise ici les dénominations en russe pour ces deux villes capitales des deux oblasts, mais j’utilise la transcription de Donbas avec un seul “s” eu non deux “ss”, graphie de langue ukrainienne. Cette difficulté est d’ailleurs typique de la confusion culturelle qui s’est insinuée dans la question nationale ukrainienne. La crise actuelle peut ressembler à un coup de force de POutine pour maintenir un Etat tampon face à l’OTAN, mais pour les Ukrainiens il s’agit d’un moment de vérité. Sont-ils un peuple annexe, frère, cousin, ressemblant, ou totalement séparé comme les Polonais des Serbes, ou les Macédoniens des Tchèques.

Les uns et les autres ne se battent pas pour la même chose. Le gvt ukrainien se bat, objectivement, pour continuer d’être digne de gouverner. Les milices populaires, levées hâtivement en bataillons de style Home Guard britannique de la Deuxième Guerre Mondiale, s’apprêtent à se battre par fierté paroissiale autant que par patriotisme. Les Donbasiens séparatistes ont-ils un avis? On ne les rencontre qu’épisodiquement au détour d’un article ou d’un reportage aussi décalé que précieux.

Génocide? Perpétré par le gvt ukrainien, et ses milices ultra-nationalistes, contre les Ukrainiens russophones et amoureux de la Grande Russie, voilà ce que Poutine lui-même diffuse comme raison d’intervenir. Pour l’Élysée, ce “génocide” est un mensonge, une provocation pour créer un casus belli. Dans la crise actuelle, absolument aucune trace de massacre, côté Croix Rouge, ou OSCE.

Tout cela nous ramène à la Guerre de Yougoslavie. Les questions ethniques restent des mobiles protéiformes, aux mains de dirigeants diaboliques, comme Slobodan Milosevic. Que le Kremlin utilise ces méthodes, c’est dire l’inertie historique du système politique qu’a installé Poutine. D’autres aussi ont usé de ces procédés, comme en Chine populaire, et les colonisateurs d’autrefois. Régression.

Olaf Scholz n’a pas arraché d’assurances claires de Vladimir Poutine

Une désescalade est dans l’air. Mais reste insuffisamment ancré dans les faits. Depuis que le ministère de la Défense russe a annoncé le retour à leurs bases de certaines unités jusqu’alors massées le long des frontières, les observateurs se décrispent. Les chancelleries sont moins enthousiastes cependant. C’est Vladimir Poutine lui-même qui a précisé la nature de ce retrait, lors de sa conférence de presse conjointe avec Olaf Scholz à Moscou ce mardi 15 février 2022 à 14h GMT.

C’est tellement flagrant que le président russe a pu dire que les risques de guerre ne dépendaient pas seulement de lui, mais des « partenaires » occidentaux aussi. En clair, aux Occidentaux de faire le nécessaire pour que cela n’arrive pas, et donc en creux, si cela arrivait ce serait de notre faute !

Olaf Scholz a eu un brin d’ironie en présence de V. Poutine. Un journaliste lui a demandé ce qui pourrait se passer à moyen ou long terme, et il a répondu : « je l’ignore, est-ce que serai encore chancelier, et est-ce que Monsieur Poutine sera encore président ? »

Le chancelier allemand Olaf Scholz est entré dans le ballet diplomatique

Olaf Scholz a exigé le retrait des troupes russes en Biélorussie, et la fin des manœuvres militaires menaçantes partout autour de l’Ukraine. C’est ce que les Occidentaux appellent la désescalade. Si Poutine lançait une attaque, alors les sanctions lourdes et immédiates suivraient.

Mais lui, chancelier allemand, ne pouvait promettre de vendre des armes allemandes à l’Ukraine. Il en est empêché par la loi allemande, mais il verra ce qui pourrait être fait. En attendant il débloque en tout 300M€ d’aide gouvernementale envers l’Ukraine. Un chemin dipomatique se dessine néanmoins. Lui comme Volodymyr Zelensky, président ukrainien, ont dit que la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, la vraie pomme de discorde de cette crise, pourrait être mise entre parenthèses quelques temps.

Côté Moscou, le Ministre des Affaires Étrangères Sergei Lavrov a conseillé, publiquement, à Poutine de poursuivre la voie diplo. Et si Washington et Londres estiment que l’armée russe est prête à une invasion, ils ne vont pas jusqu’à garantir que la guerre aura lieu.

Dernier point : des contacts entre le gouvernement du BELARUS et de l’UKRAINE sont en cours au niveau des ministère respectifs de la défense. Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais c’est quelque chose.

Crise russo-ukrainienne: la médiation d’Emmanuel Macron se transforme en simple sondage des ressentis de Poutine et de Zelensky

Depuis son retour du périple Moscou, Kiev, Berlin, Emmanuel Macron a dû légèrement réajuster son bilan diplomatique à la grande vague venant de Washington.

En effet, à Moscou le président français semblait croire que la désescalade des troupes avait commencé. Les troupes russes étaient en train de se retirer gentiment de la Biélorussie voisine, qui en tant que régime allié de la Fédération de Russie poutinienne, avait ouvert grand ses portes aux militaires russes participant à un exercice militaire hypertophié et menaçant pour l’Ukraine. Cependant, au bout de quelques heures, il devenait évident que le retrait partiel russe hors de Biélorussie n’en était pas un. Washington parlait de l’inverse: 30.000 soldats russes en Biélorussie, une centaine de milliers en Russie-même. C’était largement assez pour constituer une menace accrue.

Le gvt français a donc suivi l’avis de Washington, après avoir été dûment informé des éléments de renseignements des services américains.Les Britanniques ont pris une attitude intermédiaire: ils pensent qu’il y a trop de troupes russes dans cet exercice pour que cela soit honnête. Mais la possibilité une attaque imminente russe n’a pas trop impressionné le ministre britannique de la Défense,  Ben Wallace, en visite à Moscou.

Côté Kiev, les retombées de la visite d’Emmanuel Macron ne sont pas entièrement positives. Déjà, devant le président français, Volodymyr Zelensky s’est demandé si Poutine et Macron n’avaient pas un peu trop bu et manger la veille. Puis les analystes ukrainiens ont trouvé que Macron ne prenaient pas la mesure des préparatifs militaires russes aux frontières. Ainsi, l’Élysée glisse doucement vers la position de scepticisme actif envers Poutine. Pas de faille entre Occidentaux, c’est-à-dire rien d’exploitable par le Kremlin.

À Washington on semble quand même satisfait que l’activisme diplomatique français ait au moins rebattu un peu les cartes dans ce terrible jeu de poker.