Ce qui se passe aujourd’hui mardi 1er février 2022 dans le monde

• Blinken va parler à Lavrov tout à l’heure, hier soir Macron et Poutine au téléphone pour dire que le processus de Minsk en format NOrmandie ( ie France Allem Russie Ukraine) peut continuer (et donc pas de guerre pour l’instant); hier soir échanges houleux au Conseil de Sécurité ONU. Horaire à déterminer
• Nouvel an chinois pour 2 mds de personnes, sur fond de semi-restrictions en Chine. Les deux dernières années, les mouvements étaient interdits pendant cette fête familiale en Chine, mais est-ce que ça va mieux, alors que commencent les JO presque sans public?
• Première année de la junte militaire en Birmanie. Grève des absences et du silence, ce que la junte tente de réprimer, lamentablement.
• Viktor Orban fait cavalier seul, voit POutine à Moscou parler approvisionnement de gaz, et tant pis pour le front uni européen et pour l’Ukraine. La Hongrie, toujours réfractaire?
 • Mali: suite de brouille Paris-Bamako, quel avenir pour les troupes françaises et européennes au Sahel? Légère embellie au Burkina Faso, la junte moins anti-française 

Victor Orban joue l’équilibriste entre Marine Le Pen et Éric Zemmour

HT: À Budapest, un mois presque jour pour jour après le Quatrième Sommet Européen sur la Démographie et la famille, Marine Le Pen fait son apparition dans les bureaux du premier ministre Orban. Elle est désormais adoubée par le nouveau mentor du souverainsime identitaire européen.

Cette visite expresse dans la capitale hongroise marque encore un jalon dans la stature que Viktor Orban a pris chez les identitaires européens et même américains — Tucker Carlson, éditorialiste et polémiste de Fox News a fait une spéciale récemment à Budapest avec lui. Comme si besoin était, il a réexpliqué son idéologie lors du Quatrième Sommet. “Dieu, famille, patrie” avait-il présenté, “les valeurs hongroises”.

Éric Zemmour était venu présenter ses idées déjà bien connues des Français au sommet. Douze minutes sur un panel, et la chose était faite. Pour Marion Maréchal, 12 minutes aussi, mais avec droit au podium complet, elle seule. Par la suite, le PM reçut le polémiste Zemmour dans un salon de lecture de son palais primo-ministériel, l’ancien Couvents des Carmélites reconvertit en édifice public. Si rencontre avec Marion Maréchal il y a eu, cela ne passa pas devant une caméra.

Les trois Français avaient pratiquement toujours chanter les louanges du Hongrois de plus en plus classiquement réactionnaire malgré ses débuts libéraux et anticommunistes. C’est peut-être sur ce point qu’il n’a point varié, du moins dans sa logique: la Commission Européenne n’est-elle pas la nouvelle URSS, prête à punir, “certes pas par les chars”, les pays-membres déviants du bloc?

La réception de Marine Le Pen fut plus grandiose: déjeuner biltatéral avec Viktor Orban, puis une conférence de presse conjointe d’une demi-heure, dans la chapelle de l’ancien Couvent. (Notons qu’Orban est protestant, donc jamais d’appel de pied explicites au catholicisme romain).

Idéologiquement, il n’y a rien à ajouter à ce que l’un ou l’autre a déjà dit maintes fois. La nouveauté est le fait qu’Orban remercie ouvertement MLP pour son soutien à sa politique en Hongrie, à sa posture dissidente en Europe, et à son opposition totale à l’immigration, sans oublier son hostilité à la doctrine énergétique européenne qui “anéantirait la classe moyenne hongroise”.

Marine Le Pen, en égalité ostentatoire avec le PM, pesait décidément bien plus lourd que ses concurrents réels ou supposés, Éric Zemmour et Marion Maréchal. Elle dispose d’un rôle quasi décisif au sein de la députation européenne, et particulièrement du groupe “Parti identité et démocratie”. Fera-t-elle entrer le parti d’Orban, Fidesz, dans ce groupe? Il faudrait que le PM dise s’il en a envie. Il a résisté jusqu’à ce jour. Il n’a pas voulu quitter le Parti Populaire Européen, mais il l’a fait. Pour l’heure il est dans un no-man’s land parlementaire à Bruxelles. Marine Le Pen, qui avec Matteo Salvini domine le PID, n’en a pas parlé. Il est vrai qu’Éric Zemmour n’a rien à lui offrir, sinon peut-être son dernier livre.

Le contentieux UE-UK sur l’Irlande du Nord: les Britanniques avancent leur premier pion

Le secrétaire d’Etat chargé du Brexit, David Frost, s’attaque au rôle de la Cour européenne de Justice (CJUE). Dans un discours à l’ambassade du Royaume-Uni au Portugal, ce diplomate de carrière, spécialiste des relations commerciales, ayant fait un petit saut dans le lobby du whisky, est l’un des grands négociateurs britanniques. Nommé à la Chambre des Lords en 2020, il entre au gouvernement Johnson.
Dans un ton très policé, il a lâché des phrases très importantes: ce qui unit la France et le Royaume-Uni militairement, c’est leur propension à agir à l’étranger dans la défense de l’Europe.
La géographie compte, et depuis le Brexit le Royaume peut agir énergiquement pour raffermir ses relations atlantiques, dont particulièrement le Portugal qui est le plus vieil allié avec un traité signé en 1375!

discours à l’ambassade GB de Lisbonne, 12 oct 2021


La démocratie, définie par Frost, exige que les gouvernements répondre aux vœux de son peuple. Le populisme défie le consensus technocratique, et Lord Frost est entièrement populiste. L’électorat doit obtenir des résultats, et dans l’UE cela est moins le cas. “De nombreuses décisions ne peuvent être prises dans les pays européens, c’est votre choix mais pas le nôtre”. Et aujourd’hui nous voyons une UE qui ne nous facilite pas la vie, et qui nous reproche plutôt un manque de bonne volonté.
En ce qui concerne les États-Unis, Lord Frost a un autre angle: les liens historiques, philosophiques et culturels sont très forts, et pèsent dans la relation. Le ministre ne voit pas spécialement de liens avec les nations du continent, car avec eux il y a principalement des convergences géopolitiques.
Sur le Protocole Nord-Irlandais, l’UE et le R-U ont un réel différent, dit-il. Il comprend que les Européens soient froissés par la perspective de revenir sur le protocole, “mais ce n’est pourtant pas rare en relations internationales” ajoute-t-il avec une assurance absolue. L’UE n’a-t-elle pas utilisé le protocole pour encouragé le sentiment anti-Brexit dans le Royaume? Puisque le protocole a été négocié lorsque le R-U était entravé, il ne pouvait raisonnablement perdurer dans sa forme actuelle. Aujourd’hui, le Protocole est rejeté en Irlande du Nord, et ne protège plus les Accords de Belfast/Vendredi Saint, au contraire. Nous avons une frontière européenne au milieu de notre propre pays, sans le consentement du peuple.
Nous acceptons un certain nombre de mesures dans le Protocole, mais pas autre chose. Nous ne voulons pas employer un futur Protocole comme un Nous ne voulons pas que les contentieux soient jugés devant la Cour Européenne de Justice. (Est-ce que le Protocole dit cela? À première vue, oui, la loi européenne fait jurisprudence).
Frost encourage le Portugal, et les autres autres États de l’Union, de déminer la crise sur l’Irlande du Nord. Si ce pas est franchi, les autres litiges seront plus faciles à négocier.
En conclusion: ce discours, curieusement livré à Lisbonne sans qu’on sache pourquoi dans les déclarations officielles britanniques, est un gant jeté à terre devant l’UE. Avec toute l’élégance de certains Brexiters, il a devancé les Européens en s’exprimant dans un pays fortement pro-UE et pro-britannique à la fois. Le Protocole est mort selon le gouvernement Johnson, et donc pourquoi les Européens s’acharneraient à le maintenir? Pour reprendre la conclusion de Lord Frost, “j’espère parler l’année prochaine à Lisbonne sans avoir à prononcer le mot protocole”. D’ici là, il va bien falloir en parler! HT

Sommet de la Démographie en Hongrie: non ce n’est pas l’ONU, c’est Viktor Orban

Ce n’est pas la surpopulation du Tiers-Monde, mais la sous-population de l’Europe, qui réunit une certaine droite à Budapest

Pour ce 4e sommet de la Démographie de Budapest, c’est l’Europe du centre et de l’est qui expose ses valeurs, en net contraste avec la tendance à Bruxelles et en Europe occidentale. Initiée par les proches du président hongrois Viktor  Orban, ce sommet des militants, spécialistes et dirigeants de cette autre Europe sont venus nombreux, pour souligner le leitmotiv de ce sommet: la famille européenne pour une Europe forte. Ds ce sommet, la thèse du Grand REmplacement de la pop eurne par l’immigration africaine et islamique est universellement affirmée. 
La Hongrie a désormais une politique nataliste vigoureuse, avec 5% du PIB consacré à l’assistance familiale dans un but nataliste. Viktor Orban présente son pays comme l’exemple pour tte l’Europe. 
L’évènement du 23-24 septembre, la langue était le hongrois et l’anglais. 
Voici tiré de leur site Web, https://budapestidemografiaicsucs.hu/en
“The first summit in 2015 has already indicated strongly that a country with a population of ten million people in Central Europe is ready to offer a clear alternative, a model to reverse demographic trends. In his speech at the 2015 event, the Prime Minister of Hungary Viktor Orbán defined the priorities clearly: the future lays in the hands of families.” 

Viktor Orban (les times codes de l’intervention du 23 septembre sont notés par Harold Tribune) God, family, country, those are Hungarian values. 
We have lost a very important ally in EU with Brexit.DJT was not able to continue.Mr V-P Mike Pence. we wish you a comebackThe news European goals, digitalization and greening, should not have us forget our hist.
Andrej Babis (premier ministre tchèque), please win, we cannot win without you.
11.50 man is a man, woman is a woman,Europe in which the future of Balkans will decide future of European security.
Convince Bxls that Balzans k is no longer a buffer zone for their benefit and their own security   11.51. Balks not to be a buffer zoneBalks must be integrated, w Serbia . Without it nothing lasting can be done.  
11.51 Demographics: is it a problem that population is in decline?Certain civilizations are able to reproduce, others no, Europe cannot. Some believe it is not a prob., productivity, robotics and AI etc, the technocratic Silicon valley solution.11.53 They wish to import masses of migrants, alien peoples who will stop demographic decline.But this is a way to move in a new proletariat, and moreover proletarians with a cultural difference. In Europe, where we have cultural nations, here migration is an identity issue, and a country only survives if citizenss are largely same values and tenets; if not, Europe will fall apart.
 11.54 Advent of new Marxists, the Woke mvt, already in Kindergaten they want to use children,  tell them them gender is free. Hungarians are inoculated agst Woke virus, we are protected agst cultural left because of 40 years of communism. 11.55 The State must do away w obstacles towards family. Five years ago Hungary identified its goals: children should be an advantage; housing; family policy is motherhood; make whole system responsive;  protect instution of family and children.
11.57 Women in economy has boosted growth, but behind them not enough children, it is discouraged to have children. Today having children is again an advantage. We must however be careful how we dole out money: distribute help, while maintaining growth. Not easy,5pc GDP for family.Women should not NEED to work for existential reasons.Hungary is only halfway on target. Without the new Hungarian family policy we would have had 10 000 less children within 10 years; and now we have 41pc decline in abortions. 12.00
Hungary is defending itself against Western left: they are relativizing notion of family, LGBT and Gender theory; Hungary is taking measures, constitutional ones, to defend against Western European politicians, media and Brussels.From Hungarian Constitution: family and nation. Protect instution of mariage. Hungarian identity and Christian culture. Hungary protects right of children to be the gender they were born in, within Christian culture. Parents must take care of children, children of parents in later years, father is man and mother is woman. 
We 12.03 have ratified these measures by referendum. In W Europe no one was consulted over LGBT and mass migration. Spiritual and …. joy to have children. Sacrifices to have children. Those w family understand the Gospel. Love your neighbors and thyself. We should be ourselves, we consider our lives to be worthy of continuing thru our children. 12.05Finally, the Pope also encouraged family policy, do not stop. We will lead our fight against Brussels. 

Le Belarus est un état terroriste, estime un de ses diplomates transfuges

L’opposition biélorusse s’est retrouvée très nombreuse pendant quatre jours, la deuxième semaine de septembre, dans un coin montagneux de Pologne occidentale, Karpacz. L’occasion était l’Economic Forum annuel, genre de Davos polonais lancé en 2008. Le conseil de coordination de l’opposition est venu de Varsovie, de Vilnius et de Kiev. Concentré en ce lieu, sous la houlette de leur “présidente-élue” comme il la désignent, Svetlana Tikhanovskaya. L’ex ambassadeur biélorusse en France, Pavel Latushka, qui joue le rôle informel de ministre des affaires étrangères, a réitéré pour Harold Tribune les points principaux de leur action.


PAVEL LATUSHKA


PAVEL LATUSHKA


En tant qu’ambassadeur en France, il avait beaucoup de mal à expliquer que la Biélorussie n’était pas la Russie, donc il impose la forme Belarus,  “comme à l’ONU”. La société civile biélorusse est detruite, poursuit-il. Aujourd’hui le problème en Belarus est à l’échelle européenne, mais n’avons pas de solution. Lukashenko ne lache pas pouvoir, ce régime transporte des Moyen-Orientaux , et cette opération a commencé même avant la mi août et l’évacuation d’Afghaanistan. Lukashenko se vante de tuer depuis années 90, Victor Gantar (Hantar, selon les transcriptions), qui avait été vice premier ministre, s’opposa à la dérive autocratique, a été tué  et tant d’autres.Tout cela est ignoré par les Européens!
Lukashenko tue dans les rues, bourre ses prisons.L’opposition biélorusse a fait plusieurs propositions : la libération de tous les prisonniers, et non seulement ceux qualifiés de politiques, est un sine qua non pour tout dialogue avec le régime.


L’année dernière nous avons commis une erreur, car dans beaucoup de capitales les gouvernements ont dit que le régime n’était pas légtimie mais cela ne suffit pas! L’oppposition doit obtenir davantage. En effet, la semaine le FMI a accordé un prêt d’ 1 Md USD à la Biélorussie, au titre de l’assistance face à la covid-10 [le régime biélorusse a minimisé à l’extrême la présence de la maladie à Belarus]. Mais Lukashenko  va bourrer des norias d’avions de migrants grâce à cet argent.


L’UE doit prendre décision: dire que nous acceptons un dictateur!Et l’ONU doit avouer que sur 4000 cas tortures Belarus, il y a des procès dans pays environnants, avec Convention internationale Torture, sans aucune condamnation! les conventions ne fonctionnent pas!Et comme il n’y a pas d’état de droit en Belarus , et pas de procureurs indépendants, il faut reconnaître que le Belarus est régime terroriste international , Lukashenko a ordonné des meurtres et détourne des avions, N’est-ce pas un règime terroriste.

J’ai rencontré les représentants  d’Emmanuel Macron et du Quai d’Orsay. Je comprends que la France est davantage axée sur l’Europe du Sud et sur l’Afrique. Mais la France est un pays de grande influence en Europe, et unie à l’Allemagne les deux ensemble peuvent unir tous les Européens, donc nous attendons des pas decisifs. La solidarité c’est bien, mais des actions c’est mieux.Mon programme : délégitimer le régime. Ce régime n’a pas été élu. Si le gouvernement lui-même cesse d’être reconnu, alors politiquement il devient un zéro partout.Il faut le reconnaitre comme un terroriste international, et son régime terrorist. Il assassine, torture, detournement, guerres de migration. Au Belarus avons loi martiale, et le système juridique est écarté. C’est un test pour toute l’Europe, accepteriez-vous que dans centre de l’Europe il y ait une dictature?

J’ai vu lorsque j’étais en poste à Paris la persistance du point de vue russe sur notre cirese. Si seulement le Kremlin avait eu une attitude fraternelle envers le peuple biélorusse. Les choses auraient pu se passer autrement. Au lieu de ça, l’ambassade russe à Paris a écrit que j’étais un nationaliste biélorusse! Concernons les distinctions entre Europe de l’Ouest et de l’Est, et Europe conservatrice et Europe progressiste, nous voulons surpasser les clivages ideologiques européens, donc on ne recherche ni la droite ni la gauche . Ce serait une erreur. Pour nous, les Européens doivent avoir une voix.

Le Qatar devient l’ambassade délocalisée auprès de l’État d’Afghanistan pour les Pays-Bas, l’Allemagne, et le Royaume-Uni

La diplomatie qatarienne avait joué le rôle de médiateur dans le processus de paix entre le gouvernement afghan et les talibans avant la prise du pouvoir le 15 août en Afghanistan par les Talibans. Deux ministres des affaires étrangères, pour l’Allemagne et pour les Pays-Bas, sont venus à Doha pour en parler à leur homologue qatarien. Le Foreign Secretary britannique est passé à Doha, dans le même esprit.

La France quant à elle ne suit pas le mouvement, car pour l’heure l’ambassade fonctionne depuis Paris. Pendant combien de temps encore? La question se pose, je ne vois pas la France faire autrement. Le Qatar a demandé mardi aux talibans de s’engager dans la lutte contre le “terrorisme” et de former un gouvernement “inclusif”.

Pour l’heure, la notion d’inclusivité est floue: l’ancien président Hamid Karzaï, et l’ancien vicre-président Abdullah Abdullah sont en discussion face à face avec les Talibans — comme si Karzaï n’avait pas bâti le régime que les Talibans viennent de combattre! Il faut coopérer avec les talibans, pourvu qu’ils respectent leurs obligations dans ce domaine”, a déclaré à Doha Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.

Qui va vérifier? L’on pourra en discuter dans un hôtel du Qatar. L’on sait déjà que les Talibans ne prendront pas de femmes au gouvernement. Simple et clair. A-t-on consulté des femmes? Non, car comme les Talibans ne leur permettent pas de se montrer, ou si rarement, là encore c’est si simple.Le Qatar devient l’ambassade délocalisée auprès de l’État d’Afghanistan pour les Pays-Bas, l’Allemagne, et le Royaume-Uni

LE FBI DÉJOUE L’ENLÈVEMENT DE LA GOUVERNEURE DU MICHIGAN PAR UN GROUPE D’EXTRÊME DROITE

Treize personnes ont été inculpées de complot terroriste dans le Michigan, après avoir été arrêtées par le FBI. Elles auraient conspiré pour enlever la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, farouche opposante à Donald Trump. Avec l’objectif de déclencher une guerre civile.

paru sur CNEWS.fr

https://www.cnews.fr/monde/2020-10-09/le-fbi-dejoue-lenlevement-de-la-gouverneure-du-michigan-par-un-groupe-dextreme

Un plan qu’ils n’auront pas pu mettre en oeuvre, le FBI étant intervenu suffisamment tôt. L’agence a utilisé des informateurs et des agents infiltrés pour démasquer les préparatifs de ce crime de terrorisme, qui tombe sous la loi fédérale.

Six des conspirateurs, considérés comme des «extrémistes violents» par le procureur fédéral du district Ouest du Michigan, Andrew Birge, avaient prévu de kidnapper Madame Whitmer avant l’élection présidentielle du 3 novembre puis de la «juger» pour «trahison». Sans plus de précisions: exécution ou négociation, nul ne sait à ce stade.

Cela évoque auprès des Américains un très mauvais souvenir, et présage d’un très mauvais avenir. En 1995, un attentat à la bombe contre les édifices fédéraux d’Oklahama City tuait 168 personnes dont des enfants en crèche. Et l’idéologie des auteurs, anti-pouvoir fédéral, anti establishment, suprémaciste blanche (les non-blancs sont vus comme des ennemis) était proche de celle du  groupe du Michigan.

Plusieurs des membres de ce dernier se font appeler les «Wolverine Watchmen», le carcajou étant l’animal mascotte de l’État du Michigan. Il rejettent l’État fédéral, qui selon eux restreint les droits des individus, et estiment que les «patriotes» doivent renverser cette entité par la force.

Depuis des mois, le groupe du Michigan préparait l’enlèvement de la gouverneure chez elle ainsi que de plusieurs élus dans le palais de l’assemblée élue du Michigan, et l’assaut armé contre la police dans le but explicite de provoquer des morts. Voilà l’esprit d’Oklahoma City qui revient.

Deux éléments ajoutent au trouble ambiant. Dès mars et surtout en avril 2020, se multiplièrent des manifestations de centaines (un pic à 3000) de personnes hostiles à la gouverneure Gretchen Whitmer, qui avait imposé un confinement partiel.

Les manifestants n’étaient que partiellement politisés, car beaucoup étaient des commerçants privés de gagne-pain. Mais parmi les politisés, les milices étaient clairement visibles et à une occasion pénétrèrent par centaines, armés, dans l’immeuble de l’assemblée du Michigan.

La loi locale le permet – dans un surcroît d’esprit libertaire – et ainsi les élus dans l’hémicycle avaient été observés par des miliciens en armes, dont un certain nombre atteignait la galerie et pouvaient mettre en joue, furtivement, des législateurs. Certains des comploteurs du Michigan figuraient parmi les porteurs d’arme de l’assemblée ce jour là.

Autre malaise: Donald Trump a-t-il un lien avec tout cela? En tant que président de l’État fédéral, il ne devrait pas normalement plaire aux anti-étatistes. Mais le président avait notamment reproché à la gouverneure Whitmer d’avoir instauré un confinement. Il est allé jusqu’à tweeter «LIBERATE MICHIGAN», en lettres majuscules, cris qui fut repris par de nombreux manifestants anti-étatistes par la suite.

Ainsi, chez les Démocrates, l’idée que c’est Donald Trump qui alimente ces mouvements fait son chemin. Toutefois, le président semble plus friand des confusions que ses tweets suscitent que des miliciens eux-mêmes. Il n’a d’ailleurs jamais, du moins publiquement, posé avec eux.

Une accélération intense de la crispation idéologique est donc lancée dans le pays. En pleine période électorale, l’on voit mal quels nouveaux partisans cela pourrait apporter à la candidature de Trump, alors que le camp de Joseph Biden devrait rapidement en exploiter les possibilités.

Les Kurdes et Erdogan: l’Euphrate turc est le nouveau Rubicon

En franchissant la frontière syro-turque, et plus particulièrement l’Euphrate d’ouest en est, le président turc Recep Tayyip Erdogan a trouvé son Rubicon, et il a nommé cette opération “Peace Spring” (printemps, ou source, de paix? On attendra d’avoir la traduction officielle). Il a également déclenché l’anéantissement des Kurdes de Syrie, qui eux subissent ce franchissement avec une angoisse existentielle: vont-ils sauver leur petit État autonomne de Rojava dans ses 49 000 km2? La combativité de leurs forces armées ne fait pas de doute: les YPG (Unités de protection populaire) sont composées de Kurdes auxquels sont adjoints des milices tribales arabes et parfois yazidis et chrétiens. Tous ensemble ces groupes forment les Forces Démocratiques Syriennes.

Toutes sortes de témoignages discordants décrivent les YPG comme de valeureux défenseurs de leur nation kurde, ou de leur nation pluri-nationale, ou de leur utopie marxiste. Car les YPG sont affiliés au parti PYD, lui-même affilié au PKK en Turquie voisine.

Aucun gouvernement turc n’a jamais pu tolérer le nationalisme kurde. Après avoir longtemps séparé les Kurdes conservateurs des Kurdes marxistes, Erdogan avait réussi à calmer les remouds dans le Kurdistan turc (expression géographique quasiment diabolique pour la plupart des oreilles turques), en s’intéressant aux conservateurs. Mais la magie se rompt depuis plusieurs années, et Erdogan voudrait assécher et saucissonner tout Kurdistan occidental, c’est-à-dire son Kurdistan turc et le Kurdistan syrien — le Rojava — réunis. C’est même pour cela qu’il avait entretenu d’excellentes relations avec le Kurdistan d’Irak, la partie orientale de cette nation kurde évanescente.

Alors attendons-nous aux issues les plus osées de la part du président turc. Annexion d’une frange frontalière de 30 km; transfert de 2 millions de réfugiés syriens en Turquie vers cette zone dans un magnifique Petit Remplacement démographique; une incursion limitée comme démonstration de force. Cependant, lorsqu’on joue avec le feu, on doit se rappeler de Sarajevo 1914: l’Empire austro-hongrois envahit la Serbie et continuera d’y guerroyer pendant trois ans, sur un théâtre totalement éclipsé par les autres fronts de la France et Flandre, de l’Italie du nord, de la Russie, et du Bosphore.

Une petite différence entre la situation actuelle et celle de 1914: aujourd’hui aucune super-puissance ne souhaite l’épreuve finale, et personne ne s’y attend vraiment. Ouf! Il s’agit surtout du Rubicon d’Erdogan qui ne sera jamais plus un allié authentique pour les Occidentaux qui eux devront apprendre à être moins pusillanimes au Moyen-Orient.

Le Plan économique américain pour la Palestine: impossible d’y croire

Le Peace for Prosperity Workshop (https://www.whitehouse.gov/peacetoprosperity/overview/) : un exercice de FLOU TOTAL numérique. Il n’y a aucun site Web de la conférence à Manama! Ni de compte Facebook. Jared Kushner, le conseiller senior de la Maison Blanche, ne tweete pas. Donc aucune trace officielle de cet évènement. Les articles de presse pourront toujours être reniés par les participants. En temps normal, toutes les conférences, tous les sommets, et même les colloques, ont une trace numérique qui leur est propre.

 
C’est sans doute tout aussi bien ainsi: le sommet a accouché d’une souris. En plus de véhiculer quelques idées douteuses. Par exemple: il propose un paquet de 50 mds $ sur plusieurs années pour la RÉGION: Liban, Jordanie, Palestine, Égypte. Il y aura 28 mds $ pour la Palestine. 
 
Mais il y a un an, la Maison Blanche coupait toute aide publique à l’Autorité palestinienne, soit plus de 200 M$ / an, en 2018. Et maintenant Jared Kushner propose des fonds impressionnants — mais strictement financés par le secteur privé! Les opportunités, bien sûr, vont attirer le secteur privé.
 
Côté politique palestinien, l’on se demande: comment faire venir de l’investissement étranger sans clarté juridique? Les Britanniques ont perdu des investissements à cause du Brexit rampant, alors l’on peut aisément imaginer la situation pour les Palestiniens sans même un accord avec l’État d’Israël.
 
Le conseiller Kushner  aura oscillé entre l’immaturité diplomatique, et la pure fantaisie. Il y a un Plan POLITIQUE, qui sera dévoilé ultérieurement, c’est-à-dire après les élections israéliennes générales de septembre. Sans consulter les Palestiniens, l’on se demande ce que réserve ce volet-là du plan: amateurisme, révolution? Les rumeurs avancent le fait que Donald Trump rendrait Jerusalem Est à l’Autorité palestinienne, mais alors ces rumeurs sont si hors normes que l’on hésite à y croire. Rien, au final, n’est réellement sérieux dans ce dossier, à part la suppression de l’aide pubique américaine aux Palestiniens.
 
 
 

Retour sur 20 ans de dérives antisémites qui auraient pu être évitées

paru dans Atlantico.fr

Depuis le supplice d’Ilan Halimi en 2006 jusqu’aux insultes à l’encontre d’Alain Finkielkraut et des profanations de tombes juives de ce mi-février 2019, le traitement étatique de l’antisémitisme est parsemé d’erreurs et de glissements. Mais il ne faut pas fustiger le gouvernement actuel: le mécanisme est lancé depuis 20 ans.

https://bit.ly/2U5ti12

D’abord, en 2000 le processus de paix d’Oslo est tombé en miettes. Yitzhak Rabin assassiné, la droite anti-Oslo israélienne prit le pouvoir pour couler cet accord honni. Au grand plaisir du Hamas qui rejettait, pour des raisons contraires, Oslo. On oublie le climat de paix et de coexistence qui germait entre Palestiniens et Juifs israéliens dans l’ambiance Oslo. La coopération policière. La nette baisse des attentats anti-israéliens.

Une certaine embellie se produit à Paris alors à Paris en cette fin des années 90. Les vendeurs arabes sur les marchés me disent Shona Tova, parce que je portais une casquette (c’était avant la mode des chapeaux, ça faisait “feuj”). Bouteflika faisait des ouvertures envers le fait israélien. Les touristes israéliens essaimaient en Cisjordanie, Jordanie, Égypte (surtout Sinaï) et Turquie. En Cisjordanie les ONG américaines épaulaient l’Autorité nationale palestinienne. Les joint ventures israélo-palestiniennes prolifèrent. Le sionisme, et aussi l’antisionisme, ne sont pas des sujets à la mode.

La reprise à la fois de la tension, du terrorisme islamiste et de la colonisation rampante israélienne, amena en 2000 l’intifada 2 qui ne devait s’arrêter qu’en 2006. Passons sur l’inextricable “à qui la faute”.
Le 11 septembre 2001 marqua le début d’un funeste réveil identitaire arabo-musulmane de mauvais aloi en France, et aussi en Belgique, en Angleterre.  Les foulards islamiques et les barbes en collier se multiplient dans plusieurs arrondissements de Paris: le 11e nord et le 10e sud, ainsi que dans le 19e et le 20e (je parle de ce que j’ai vu seulement). Premier paradoxe: al-Qaïda pourrit l’image des musulmans, et voilà que les gens s’affirment musulmans! Certains musulmans agissent ainsi pour montrer qu’il y a un autre islam, conservateur mais pacifique et digne. Pour d’autres, cette réaction ressemble au syndrome de Stockholm, les musulmans se sentant prisonniers des islamistes et s’identifiant à eux.

La France semblait épargnée, grâce à trois facteurs: la moindre colère musulmane puisque Chirac s’abstient d’intervenir contre Saddam; le calcul de la part d’ al-Qaïda de ne pas tout de suite toucher à la France; et aussi par l’action policière préventive.

LE TOURNANT ILAN HALIMI

Puis la tragédie Ilan Halimi. L’enlèvement de cet infortuné jeune homme arrive alors que la frénésie des enlèvements crapuleux-idéologiques en Irak se multiplie. Daniel Pearl exécuté au Pakistan, des Américains décapités en Irak, des cadavres calcinés pendus aux cables électriques, et d’innombrables rençonnements … voici l’œuvre du proto-Daesh, à l’époque encore une branche d’ Al-Qaïda. En France la jeunesse arabo-musulmane et noire et parfois même portugaise ou gitane d’origine, délaissée et marginalisée (ne cherchons pas tout de suite à qui la faute) est impressionnée. Les petites frappes acquièrent des idées. Elles rackettent, enlèvent parfois, des musulmans en banlieue, sans que la chose soit médiatisée. Puis ces malfrats élargissent les cibles: ils attaquent la société hors ghetto. Un vendeur de téléphonie mobile est parfait.

C’est là que le mimétisme entre en jeu. Youssouf Fofana mène l’opération avec une gitane, un portugais, et d’autres compagnons de crime. Ils se rendent compte du potentiel énorme d’avoir un juif entre les mains: membre d’un groupe ethnique nécessairement friqué selon eux, et accessoirement pour Fofana ennemi ethno-religieux potentiel. La négociation  avec la famille commence, la police conseille l’hyperdiscrétion pour deux raisons: le silence permet de débusquer discrètement le malfrat; et puis l’on n’adore pas comptabiliser les crimes contre les juifs à cette époque-là. Sur ce 2e point, le double objectif tacite des gouvernants: ne pas attiser l’antisémitisme, et aussi l’occulter pour ne pas l’avouer. Mais l’affaire Ilan Halimi se complique, Fofana s’entête et la famille ne voit aucun résultat. La presse découvre l’affaire. C’est alors que Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, dévoile l’affaire en proclamant soudainement son aspect essentiellement antisémite. Pourtant, Fofana n’est pas le Hezbollah où le Jihad islamique ou proto-Daesh qui kidnappe des soldats israéliens. Le CRIF, jusqu’alors coi, suit le ministre et voilà! le caractère quasi-exclusivement antisémite de l’enlèvement s’installe. Fofana lui-même vire à l’islamisme homicide pathologique, dans une dérive psycho-djihadiste accélérée qui est aujourd’hui bien connue.

L’ennui, c’est que dans la psyché profonde des jeunes de banlieue, la riposte massive du gouvernement et de la justice contre Fofana, et la sacralisation du deuil d’Ilan Halimi supplicié, les isolent encore davantage de la nation. Je ne peux pas le prouver, mais on sait certaines choses: les rançonnements ne concernaient pas uniquement des juifs, ce n’est pas “juste” d’ignorer les victimes musulmanes. La double impression  que les juifs sont des gens “pas-touche”, et que les victimes musulmanes ne comptent guère, se répand. Pendant tout ceci les idées salafistes progressent et les méthodes monstrueuses d’Al-Qaïda proto-Daesh inspirent les esprits égarés par tant de sous-éducation, de religion non-intellectuelle venue d’outre-Méditerranée, et de culture des gangs américains. Le cocktail est explosif dans les quartiers fortement musulmans.

SUR LE PLAN POLITIQUE: L’ULTRA-GAUCHE

En parallèle, l’ultra-gauche continue son pro-palestinisme exacerbé. Non pas que la cause palestinienne soit mauvaise en soi. Mais l’on importe indistinctement en France une idéologie du Hamas, mélangée à du radicalisme révolutionnaire laïc marxisant de type FPLP (Front populaire pour la libération de la Palestine). Le sentiment blessé post-colonial chez les maghrébins d’origine se réveille si même il existait auparavant, et l’ultra-gauche n’est pas hostile au revanchisme anticolonial teinté d’indigénisme de la République. L’antisionisme moderne se développe là.

C’est ainsi que le principal contempteur d’Alain Finkielkraut, B.W.B., se place dans une lignée bigarrée: ressentiment anti-juif quasi anti-bourgeois, islamisme, ultragauchisme antisionisme.   et que la forte dénonciation de cet individu n’est pas purement positive. On lui imputerait presque le supplice d’Ilan Halimi, alors qu’il en est sans doute bien loin dans l’esprit. Certainement, il se complaît dans une haine outrancière des “sionistes”, et lui et ses comparses ne s’identifient visiblement pas aux Gilets jaunes normaux, dont ils arborent le vêtement par camouflage. Ils insultent Ingrid Levavasseur, égérie Gilet jaune, qui tente de défendre l’honneur du mouvement.  B.W.B. et consorts portent en eux plusieurs rejets: celui de la France traditionnelle (même pas traditionaliste); celui des Juifs, manipulateurs d’idées et tortionnaires de Palestiniens (définition même du sioniste dans leur esprit); et même un dédain pour les pratiques civilisées si chères aux Occidentaux que sont les manifestations sans haine raciale, la tolérance des adversaires politiques, et la sanctuarisation de la Shoah. Ce petit groupe était si intellectuellement rudimentaire que ses membres hurlent “va à Tel Aviv” alors qu’en théorie ils ne reconnaissent pas le droit d’exister de cette ville totalement construite par les sionistes !

Quant aux Insoumis, ils sont malheureusement pour eux trop à gauche pour échapper à l’influence des antisionistes d’ultragauche. Ils se débattent péniblement pour se démarquer. Leur antisionisme de bon aloi (selon eux) n’est pas viable dans le contexte actuel, ils sont fatalement rejetés vers les radicaux. Car l’antisionisme est devenu ce qu’il devait devenir: un quasi antisémitisme par dérivation.

En effet l’antisionisme anticolonial, palestinisé et radicalisé devient raciste. Car si cette attitude n’était pas originellement racialisé (c’est-à-dire basé sur des considérations de races), il s’en rapproche aujourd’hui. Le clivage né il y a 15 ans a procédé de deux frustrations: la perplexité face au traitement préférentiel du cas Ilan Halimi, et la gifle d’avoir perdu Saddam Hussein dernier homme fort musulman de classe mondiale. L’antisionisme radical gauchiste s’y mêlant, le juif peut paraître comme un  un criminel contre l’humanité dès lors que sioniste. L’on peut donc exécrer tous les juifs qui croient au droit des Juifs d’avoir un État-nation au Proche-Orient. Le seul bon juif est celui qui répudie les Juifs sionistes. Ainsi le Juif acceptable est un Juif homologué par les antisionistes. Il est facile de voir la proximité au racisme pur de cette attitude. Le racisme n’est pas uniquement un délire pseudo-biologique nazi.

RÉPARER LE DIVORCE

Et voilà que le divorce symbolique entre les Français de condition modeste d’origine maghrébine (ou turque ou sahélienne) et les Français de souche ou assimilés, expose ceux-là à des pulsions terribles. Les images provenant du Moyen-Orient ne vont pas les calmer! Tsahal contre des jeunes lanceurs de cailloux, Tsahal qui rase des maisons, Tsahal qui envoie l’aviation contre les lanceurs de missiles… L’effet des images est inéluctable, même si je tente souvent de le rectifier. Par contre le soldat de Tsahal abattu, l’acte de terrorisme contre des civils israéliens, c’est moins visuel, moins dramatique, moins David contre Goliath. Les Israéliens le savent, mais n’ont pas trouvé la parade. Ces images atteignent les banlieues françaises.
C’est ancré dans trop d’esprits jeunes et moins jeunes, surtout musulmans.

J’admire les musulmans qui arrivent à s’extraire de l’attraction vers ce radicalisme facile, vers cette glorification implicite portée par l’ultra-gauche, voire par les Insoumis anticolonialistes et repentistes.
Ainsi, l’État aurait dû interpréter différemment le cours de l’histoire depuis 15 ans. Mais il n’a pas su, ni lui ni la classe politique, ni la société civile en général sans oublier la presse. Je pense que l’on peut ainsi savoir pourquoi l’antisionisme monte, et que l’on peut imaginer qu’il finira par rattraper l’antisémitisme pur. Est-il encore temps pour éviter la fusion complète des deux “ismes”? Le président Emmanuel pense  implicitement y réussir, lui qui évite de pénaliser l’antisionisme comme forme de racisme. Déconstruire le mal en ses parties inhérentes, et les neutraliser une à une. Quelle société peut réussir cela? Celle qui s’y voit obligée.