La diplomatie britannique voudrait sauver l’accord nucléaire avec l’Iran mais reste hostile à Assad, nous dit le ministre chargé du Moyen-Orient

Paris,le 3 septembre2018

Le ministre délégué aux affaires moyen-orientales et au développement international, Alistair Burt, nous a accordé une heure lors d’un récent passage à Paris. La politique étrangère britannique ressemble de près à celle de Paris: sauver l’accord nucléaire, afin que le président Hassan Rohani ait le temps de négocier sereinement des accords annexes sur les missiles et la présence iranienne en Syrie. Il n’y a donc pas d’alignement de Londres sur Washington.

Au sujet de l’assaut imminent sur Idlib en Syrie, Alistair Burt est encore une fois sur la même fréquence d’onde que le Quai d’Orsay: alerte sur l’emploi des armes chimiques, et la question corollaire, où iront les civils? D’ailleurs, les civils syriens réfugiés dans les pays voisins posent eux aussi un problème: eux qui n’appréciaient guère le régime Assad, comment peuvent-ils revenir sous la coupe de la police syrienne sans aucune garantie formelle? Le projet de rapatriement des réfugiés en dépend, et donc les puissances occidentales ne doivent pas relâcher leur pression diplomatique sur le régime. Bachar al-Assad ne peut tout simplement pas être le recours naturel et logique, puisqu’il porte la responsabilité du déclenchement de la guerre civile, et que sa police a commis tant de crimes. Sur ce point toujours, convergence entre Londres et Paris. “Je n’irai pas de sitôt à Damas”. Le ministre excelle dans l’art de l’understatement British!

Alistair Burt, ministre pour le Moyen-Orient, dans les jardins de l’ambassade du Royaume-Uni à Paris, le 3 septembre 2018

Quelques succès occidentaux — je suis obligé de dire occidentaux car Londres n’est plus organiquement dans le concert européen — sur le Yemen: la pression diplomatique a fait diminuer les bombardements saoudiens et émiriens sur les zones houthies, et la coalition saoudienne a pour la première fois reconnu des “erreurs” dans ses bombardement excessifs, et “c’est déjà un grand pas”, dit Alistair Burt.

Sur d’autres dossiers, comme le Liban , ou encore la crise des Rohingya, son appréciation est mixte. Si les Gardiens iraniens de la Révolution passent au Liban, la situation se dégradera complètement. Côté Bangladesh, où 800 000 Rohingya ont trouvé un refuge temporaire, la catastrophe humanitaire n’a pas eu lieu, les ONG et les gouvernements ont eu les bons réflexes sanitaires, et le financement adéquat, et fort heureusement les moussons ont été clémentes. L’avenir de ces populations, dont la vocation serait de rentrer en Birmanie, chez eux, reste incertaine. Burt estime que la Cour Pénale Internationale devra un jour se pencher sur cet exode, les élements constitutifs de génocide étant présents dans le rapport sans concession de l’ONU sur cette tragédie.

En définitive, rien de bien réjouissant sur le terrain, sauf à dire sans le dire que Londres reste proche de Paris, et qu’ensemble les deux savent faire entendre leur différence par rapport à Washington, sans tomber dans les bras de Moscou.

Pour ceux que ça intéresse, voici le verbatim “on the record”.

HH

SYRIE

Idlib: Royaume-Uni a dit que armes chimiques totalmt inacceptables

pas renouvellement Ghouta

irresponsabilité de laisser gens revenir sans garanties pour eux;

Savons que Bachar al-Assad va gagner, mais trop sanglant et risque sur rentrants. Arrestations, avis de décès, conscriptions forcées.

Je ne vais pas aller à Damas de sitôt, moi ministre.

Mme ASMA AL ASSAD: nationalité britannique révoquée

Yemen, Martin Griffith Foreign Secretary

Houthi missilesu

Genève bientôt

la Coalition a admis erreur dans frappes deplorables, une 1re notable

ne pas reproduire

pas d’offensive massive sur Hodeida, certaine retenue.

Royaume-Uni sait qu’insurrection a tout commencé, donc pro coalition, insurgés doivent le reconnaitre et accepter

Libye: milices doivent être restreintes,

Ghassam Salame y travaille .

trop de convoitises sur champ petrolifères.

Haftar?

Iran: ai passé WE avec Aragchi

Royaume-Uni va respecter JCPOA, cherchons moyens bcaires

, problème technique et non politique . JCPOA a réduit tensions, sans JCPOA nouvelles tensions. Vls qu’Iran se conforme toujours et encore

Sorry that US has taken different course.

Personne ne doute que Us n’a pas legitimes questions, dont missiles.

complot pour tuer Giuliani chez MEK

Iran cannot argue that it is Syria to fight Daesh w anti aircraft;

clashes w drones; Royaume-Uni not in discussions but support common sense. with Aragchi all topics mentioned.

ROHINGYA:

Burt est égalment chargé de cela.

Camps Cox’s Bazar: beaucoup mieux, Kotapalunga camp, bonne nutrition et’pas d’épidémie, mousson légère hrsmt ,

130M£ d’aide.

Que faire? Roh disent Birmanie est leur patrie, ils veulent identité.

comment les rapatrier? Entrée des ong en Birm est nécessaire . changement culturel et politique,

et merci Bengladesh.

Rapp ONu a soulevé “génocide”, il faut appliquer cette norme internationale. Gros défi international, pas purement national.

WFP veut présence internationale durable.

ISRAEL

nouvelle LOI NATIONALITté : on s’y attendait, mais cela n’aide pas la situation.

voir cf ONU sem dernière sommet sur médiation, archevêque Cantorbery

[off the record: we cannot fully rule out a war.

BURT 8 fév 2018

président Abbas pense encore que les États-Unis sont clé

Q Marine Hay: pourquoi France a oragnisé réunion année dern sur P-O ?

BURT: oui, Britanniques ont influence et regard là bas, mais c’est affaire Israël Palestine , il y a Golfe. ET Israéliens et Palestiniens ont de pires ennemis que leur vis-à-vis .

Le plus cela traîne, le plus ça se complique.

Royaume-Uni souhaite nouveau rapprocht à la 2015 entre AKP et PKK

Depuis Sotchi, on sait que Genève reste seul chemin. Kremlin sait qu’ il faut que régime Bachar al-Assad vienne de manière sérieuse aux négociations, non pas simple bonjour.

Les nouvelles attaques chimiques à Ghouta, et vls que régime et partenaires

current absence of Common Investigative process, thru Russian withdrawal, is a blow. But we need accountability, the international mechanism to deal w breaches is absent, and history tells UN to look for new mechanisms.

Quickest way: to stop those who use chems , to warn those who aid and abet to stop.

Removing terrorists, and making sure that does not reappear, is a concern for Erdogan who fears reappearance of PKK terrorism.

Wall between Israël and Lebanon: (Q hussein): both governments seek to avoiidthis confrontation. Israël worried about Hezbollah, and Iranien presence. If Pasdaran try to settle in Leb, then that is very bad.

Royaume-Uni proscribes Hezb military wing,

Iran :

complexe État,

normalisation relations pour aider son économie est une clé;

government Iran knows compartimentalisation is not infinite, there is some link to Hezb and there are such voices in Tehran, and other bellicose voices.

About Iran embassy in Royaume-Uni, Royaume-Uni government trying to resolve the problem of the banknotes inn the basement of embassy. (as per Araghchi told the journalists )

France et Royaume-Uni voient le monde de manière similaire.

Royaume-Uni government has no dealings w Hamas, until Hamas moves towards quartet principles,

Huthi contact there is an understanding that if negotiated solution the Huthis must be involved.

One tragedy of Yemen: the National Dialogue almost worked but spoiled by the strongmen; a sufficiently federated/autonomous state is solution. No one from outside can find a way, it would be going on a fool’s errand.

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