Zelensky: les Européens agissent correctement mais doivent accélérer

Entendu dans les couloirs du Sommet européen du 23-24 mars 2023.

Volodymyr Zelensky vient de parler en visioconférence aux 27 membres de l’UE, réunis en conseil, alors qu’il circulait en train derrière le front oriental. Les villes visitées: Zaporijia, Bakhmout, Kherson.   Selon le président ukrainien, il y a 5 éléments dans cette guerre qui ne sauraient ouffrir plus d’attente:

les missiles à longue portée;

les avions de chasse
les nouvelles sanctions
les négociations sur une formule de paix comme unique issue finale (aucun détail fourni) ;
et les réformes institutionnelles, dont la poursuite devrait satisfaire les 27.
Le président ukrainien dégagé beaucoup d’émotion, exhortant les Européens à accélérer l’aide militaire et les gestes diplomatiques tels que les sanctions, afin de remonter le moral des troupes et civils sur le front. Tout retard ne fait que prolonger la guerre.  Il reconnaît le million de munitions en voie de distribution sur le front.
Il est reconnaissant pour la livraison d’avions de chasse MIG, et les chars d’assaut Leopard. Tout cela est bon, c’est la vitesse qui conditionne la possibilité de tenir le front. HT/DD

À la veille des discussions entre les Etats du Kosovo, Serbie, et l’UE, voici ce que pensaient l’Atlantic Council dans un briefing ouvert:

Amb. Cameron Munter
Nonresident Senior Fellow
Atlantic Council
Former US Ambassador to the Republic of Serbia
We need strategic ambiguity
We need grass roots solutions,going door to door in jumpy n’hoods.
Important for Kosovo Serbs totalk to national govt of Kos under auspices of US EMBASSY.
Mme Maja Piscevic
Nonresident Senior Fellow
Atlantic Council
Serbs in Northerj Kosovo want integration because alternative is MASS MIGRATION, they seek health care, education, human services, they fear abandon.
Veton Surroi
Journalist / WriteR
Former member of the Kosovo Assembly.
Serbian Orthodox Church has begun to create a sovereign issue, but it ought not be bec Serbia and Kosovo are secular states.
ASMM Assoc of Serbian Majority Municipalities is a problem for Albanian parties;
We need new rhetoric.
CONFLICT IN UKRAINE has renewed interest in Kossovo question, so let us look at problem geopolitically.
Ivan Vejvoda
Permanent Fellow
Institute for Human Sciences (IWM)
former advisor to Djindjic
Bxl agreement 2013
UN Resolution 1244 was used by Serbian realists, you can use Association Serbian Majority of Municipalities.
There are so many methods:
South Tyrol, Northern Ireland, Faeroe Islands.
Do we wish to be Kashmeer or Cyprus? To Join EU means bite the bullet, abandon what you thought was possible and accept reality on ground.
N Macedonian Prespa Deal between Tsipras and Bulgarian PM Zaev, they were visionaries despite being in minority in own country.
In Dec 2022 the Licence Plates crisis approached violence

Ambassador HILL

Serbia is dependant on EU, and investment from Germany, Italy, UK etc
Are there alternatives to EU? Yes, Albania in 1961!

Un rapprochement franco-britannique qui n’est qu’un rattrapage

Cette visite à Paris de Rishi Sunak était visiblement une grand-messe, or contrairement à ce que l’on pourrait supposer, les destinataires n’étaient pas uniquement les citoyens mais aussi les participants eux-mêmes. J’ai entendu une sommité de la diplomatie française dire, en entrant dans la salle de XXXX de l’Elysée, que c’était “l’affluence des grands jours” et de serrer la main avec effusion d’un homologue britannique qu’il venait juste de découvrir dans la salle.

Ce qui tendrait à prouver qu’il y avait du rattrapage à faire. Depuis le Brexit, les dossiers sont perturbés par les remouds des exigences et piques émanant d’un côté comme de l’autre sur 3 aspects importants mais aussi grand public:
1- les eaux de pêche
2- la frontière entre les deux Irlande
3- le jugulation des flux de migrants dans leurs “Small Boats” faisant le voyage trans-Manche entre le départ en France et l’arrivée sur les côtes anglaises.
4- les procédures de visa simplifiées pour l’entrée au Royaume-Uni
5- la proximité militaire
Toutefois, ces dossiers étaient-ils en souffrance? En effet, à y regarder de prêt, tous les aspects étaient déjà traités au niveau ministériel pour certains, au niveau UE pr d’autres. Le dossier de la pêche a été imperceptiblement abordé. Le communiqué commun émis par l’Élysée et le 10 Downing Street était dense, visiblement préparé depuis longtemps, et sans grande effusion d’émotion. C’était davantage une retour à un bon rythme d’échanges, mais le Royaume-Uni ne donne nullement l’impression d’avoir retrouvé un frère, mais plutôt un partenaire proche et incontournable. Lorsque Rishi Sunak fait allusion à l’histoire commune des 2 nations, sans en donner le contenu, l’on se demande si lui-même saurait énuméré quelques-uns des grands moments de ce mythique passé.

Macron au Congo: un peu de linge sale lavé en public, avec le sourire

Lors de la conférence de presse bilatérale, à Kinshasa, des présidents Emmanuel Macron et Felix Tshisekedi, des phrases inhabituellement directes ont été dites:
      F. Tshisekedi a demandé moins de condescendance de la part des dirigeants français, et a rappelé que Jean-Yves Le Drian en avait fait preuve. Toujours la critique envers le processus électoral en République démocratique du Congo, et jamais un mot sur l’ignoble agression rwandaise. E. Macron a répondu que la presse française ne peut être blâmée, puis F. Tshisekedi s’est plaint de l’expression “compromis [électoral] à l’africaine”… Les deux hommes se sont mis d’accord que la condescendance dans  la formule venait  de J-Y Le Drian, FT disant que c’était condescendant, EM disant que non, et les deux de conclure qu’ils s’en étaient expliqués avec JYLD à une conférence à Nairobi… En clair, un peu de lavage de linge sale en public, mais dans la bonne humeur! Le public congolais a vociféré joyeusement, soutenant son président.
Emmanuel Macron fait une chose rare, lors de son déplacement en République démocratique du Congo: il ne répond pas à la question posée par la presse française sur la politique intérieure française, concernant l’opposition au prolongement de l’âge de la retraite.
      “Je ne vais répondre d’ici, compte tenu des choses graves qui sont en train de se dérouler ici”. Il s’agit là d’une référence à la guerre civile dans la province du Kivu, sur une zone qui recouvre la moitié de la superficie de la France, et qui a emporter des millions de vies par famine, déplacements forcés, massacres, enrôlements forcés d’enfants soldats.
      En ce qui concerne les dossiers congolais, le président Félix Tshikesedi plante le décor: la forêt tropicale du bassin du Congo, “premier poumon du monde”; la Françafrique n’existait plus, et la France devait entrer dans la compétition économique en R.D. Congo; il n’y a pas beaucoup de firmes françaises en RDC ni en Afrique, et ce serait bien qu’il y ait davantage.
      E. Macron, au sujet de la guerre civile au Kivu:  “face aux guerres qui ont fait autant de morts que la Première Guerre Mondiale en Europe…” Le président parle-t-il de la colonisation belge, si meurtrière dans ces premières décennies, ou de la guerre civile actuelle?
      Pont aérien humanitaire pour Goma (province du Kivu) , 34 M€ débloqués, à ajouter aux 50M€ de l’UE. Il y a maintenant un plan de paix, sous parrainage du président de l’ANGOLA, João Lourenço, pour faire cesser la violence du M23.
      Macron doit faire face à l’inimitié entre gvts Rwanda et RDC. S.E. Tshisekedi parle de prédation du Rwanda depuis 20 ans.
Au sujet du rôle de la France dans le passé colonial et post-colonial: “Je ne suis pas pour prendre tous les fardeaux, et je prends les miens, et c’est déjà bien.”
      E. Macron dit: “Il faudrait qu’il y ait la RDC comme un Nigeria francophone…. Quand François Mitterrand est venu à Kinshasa en 1984, votre population était la moitié de la française”.
      Au final, la Françafrique n’est pas vraiment le sujet brûlant en RDC, mais plutôt le tropisme UKRAINE des Européens, où le nombre des morts a franchi les 100 000, alors qu’en RDC il s’agit de 10 millions personnes.
      Enfin, un bon mot du président français au sujet de son homologue Denis Sassou Nguesso de République du Congo: “Je ne suis pas allé à Brazzaville pour servir la soupe”.